Il existe aussi d'importantes différences au niveau de la communication verbale. Celle-ci se situ à deux niveaux, dans la forme de la communication et dans sa dynamique.
Du point de vue de la forme, les aspies communiquent d'une façon direct et franche. Le but de la communication est l'échange d'information et fait appel à la raison pour convaincre l'interlocuteur. La communication neurotypique à pour but d'influer sur les émotions de son interlocuteur pour l'amener à réagir dans un sens voulu. Elle repose sur ce que les '-ologues' appel la «théorie de l'esprit» qui se résume à l'art divinatoire d'anticiper la réaction d'autrui.
Dans la pratique, le neurotypique ajuste son discourt à la réaction qu'il présume qu'il aurra sur son interlocuteur. En d'autre termes, celui-ci présume que tous pensent comme lui et que sa réaction à son propre discourt est valable pour anticiper celle des autres. Cela traduit une conception profondément «égocentriste», l'autre est un autre moi. Lorsque l'interlocuteur est connu, la réaction est contre vérifié sur ce qu'il pense savoir de celui-ci pour être plus prêt de la réalité. La «théorie de l'esprit» explique aussi le haut niveau de conformisme des neurotypiques, car autrement leurs anticipations sont systématiquement en défaut.
Évidament cette anticipation de réaction («théorie de l'esprit») fait patate face à un individu qui opére sur un modèle cognitif le moindrement différent. Lorsque cela se produit le neurotypique est déstabilisé et réagit égocentriquement en concluant que c'est l'interlocuteur qui est défectueux et non sa présomption de l'autre.
Deplus, la rigeur et la précision sont moins importantes que l'effet, l'image générale. La préférence étant donner aux généralités, ce qui traduit l'ordre d'analyse des neurotypiques du général vers le détail.
On pourrait résumer le protocole de communication des neurotypique comme suit:
- Les propos doivent obligatiorement avoir un impact émotionnel sur l'interlocuteur. Sinon silence.
- La réaction sussité par cette effet doit allez dans le sens voulu (manipulation).
- Si ce que vous avez à dire peut causer un effet non voulu alors rester flou et évasif.
L'aspie pour sa part, part du principe qu'il ne peut pas résonablement savoir ce que sait ou pense son interlocuteur. Si celui-ci est un intime il peut assumer certaine base commune, mais sinon il prendra soin de les établir. Cette mise en place des bases communes, passe souvent pour un neurotypique comme du verbiage inutile. L'emphase sera mis sur l'exactitude et la rigeur. Pour convaincre son interlocuteur il lui transmettera les prémisses de son raisonnement et sa conclusion. L'autre est ralier par le biais de la raison pure et non par la manipulation/influence de ses sentiments. La communication a pour but l'échange rigoureux d'information, factuelle ou émotive. La rigeur venant directement de l'importance que les aspies accordent aux détails. Et qui traduit leur méthodologie d'analyse du détail vers le général.
On pourait résumer le protocole de communication des aspies par ces trois rêgles:
- Ne parler que de ce qui semble important.
- Établir les bases communes (définitions, contexte, etc.)
- Etre rigoureux, précis et exacte autant que possible.
Abordons maintenant la dynamique de la communication, les différences entre aspie et neurotypique sont aussi grande que dans la forme. La communication des typique est séquencielle. Chacun parle à son tour, selon un ordre séquenciel. L'aspiens lui converse sur une base événementielle, un mot, un événement externe, et la converssation change de direction. Elle admet l'interruption à tout moment et le retour ultérieur. Par exemple, si au cours de son propos, l'aspie se renconte qu'il à peut-être oublier de définir un élément de base commune, il ouvre ipso facto une parentèse et la définie. Puis reprend son propos. Ce qui évidament déstabilise le neurotypique car sort complètement de sa logique séquencielle.
Aspie | Typique |
Le contenu est le message. | La réaction est le message. |
Réduire au minimum les malentendus en donnant des bases communes. | Réduire au minimum l’effort pour déclencher la réaction souhaitée. |
Effort mis sur la rigeur et la précision. | Effort mis à rester vague pour éviter de mettre en défaut la «théorie de l'esprit». |
De toute ces différences résulte une profonde incompréhension et une grande exaspération. Le neurotypique est exaspéré par l'échec de sa «théorie de l'esprit» et l'aspie perçoit comme hostiles les tentatives de «manipulations» émotionnelles. L'aspie est endormi par la monotonie séquencielle du discourt neurotypique et ce dernier est dérouté par l'absence de séquencialité dans celui de l'aspie.
Évidament les «expertologues» neurotypiques vous diront que la communication aspie est déficiante. Pourquoi, parce qu'elle est différente des neurotypiques évidament. Il s'agit d'un jugement de valeur arbitraire sans aucun fondement.